La Guyane en bref ... (2)

Environnement, faune, flore, forêt

Liane sur une branche de palmier, près d'un lac à Kourou
Liane sur une branche de palmier, près d'un lac à Kourou
L'Agami trompette, une espèce d'oiseau que l'on retrouve assez souvent dans la faune guyanaise
L'Agami trompette, une espèce d'oiseau que l'on retrouve assez souvent dans la faune guyanaise

Cette région est parmi les plus riches du monde en matière de biodiversité tant animale que végétale. L'environnement de la frange littorale est celui qui, le long de la RN1, a connu le plus de modifications.

La forêt humide de Guyane s'est paradoxalement épanouie sur un des sols les plus pauvres du monde, en azote, en potassium, en phosphore et en matières organiques. Pour cette raison, et parce que cette zone a toujours conservé des refuges pour toutes ses espèces lors des périodes sèches ou de glaciation terrestre, cette forêt abrite des écosystèmes uniques qui sont parmi les plus riches et les plus fragiles du monde ; forêts tropicales primaires très anciennes, mangroves, savanes, inselbergs et nombreux types de zones humides.

L'acidité des sols est également à l'origine de cette médiocrité des sols guyanais. Elle contraint les agriculteurs à chauler les champs, et a conduit au mode traditionnel d'agriculture sur brûlis : les cendres participent à l'élévation du Potentiel hydrogène (pH) en plus de l'apport de sels minéraux.

On peut toutefois noter que des sites de Terra preta (sols anthropogéniques) ont été découverts sur le territoire, notamment près de la frontière avec le Brésil. Des recherches sont activement menées par des acteurs de disciplines multiples pour déterminer le mode de création de ces sols les plus riches de la planète. L'hypothèse a été avancée que l'existence même de la forêt tropicale est due à ces interventions humaines intelligentes du passé (voir l'article Terra preta), où le brûlis (" slash-and-burn ") était remplacé par le charbonnage (" slash-and-char ").

5 500 espèces végétales ont été répertoriées, dont plus d'un millier d'arbres, 700 espèces d'oiseaux, 177 espèces de mammifères, 430 espèces de poissons et 109 espèces d'amphibiens. Les micro-organismes seraient bien plus nombreux encore, notamment dans le nord qui rivalise avec l'Amazonie brésilienne, Bornéo et Sumatra. Ce seul département français abrite au moins 98 % de la faune vertébrée et 96 % des plantes vasculaires de la France.

Les menaces qui pèsent sur l'écosystème sont la fragmentation par les routes, qui reste très limitée comparativement aux autres forêts d'Amérique du Sud, les impacts immédiats et différés du Barrage de Petit-saut d'EDF, de l'orpaillage (Opération Anaconda en Guyane), d'une chasse chaotique et du braconnage facilités par la création de nombreuses pistes et l'apparition des quads. L'exploitation forestière reste modérée en raison du manque de route, de port et de la difficulté du climat et du relief. Une ordonnance du 28 juillet 2005 a étendu le code forestier français à la Guyane, mais avec des adaptations et dérogations importantes. Dans une approche qui se veut durable, des concessions ou des cessions gratuites peuvent être accordées par des collectivités territoriales ou d’autres personnes morales pour leur utilisation par des personnes tirant raditionnellement leur subsistance de la forêt, mais les moyens utilisés n'étant plus toujours les moyens traditionnels, et l'écosystème guyanais étant vulnérable, les impacts de l'exploitation ou de la chasse pourraient être importants.

La moitié de la biodiversité française est en Guyane : 29 % des plantes, 55 % des vertébrés supérieurs (mammifères, oiseaux, poissons...) et jusqu'à 92 % des insectes ! Tout ça dans un seul département de... 91 000 km². Un parc national et six réserves naturelles oeuvrent à la préservation de milieux et d'espèces aussi divers qu'uniques.

Les plages de la réserve naturelle de l'Amana constituent pour les tortues marines un site de ponte exceptionnel (l'un des plus important au niveau mondial).


Économie

L'Économie de la Guyane est lourdement dépendante du soutien du reste de la France et de l'industrie spatiale. Il existe peu de lignes aériennes directes à destination des autres pays de l'Amérique du Sud, mis à part le Brésil et le Suriname. Toutefois, il est possible de se rendre dans le reste de l'Amérique en faisant escale à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe) ou à Fort-de-France (Martinique).

 

Infrastructure

 

Démographie

En juillet 2006, la population de la Guyane était estimée à 199 500. Elle est en forte croissance, puisqu'elle n'était que de 115 000 en 1990 et 157 000 en 1999. C'est la conséquence d'un taux de natalité très élevé, plus de 31 ‰ pour un taux de mortalité d'environ 4,2 ‰. La Guyane est le département français où le taux de natalité est le plus élevé et le taux de mortalité est le plus faible. L'indice guyanais de fécondité était de 3,98 enfants par femme en 2006.

C'est une population jeune (l'âge médian est de 28,6 ans) et en 1999, 43,3 % de la population avait moins de 20 ans.

La population de la Guyane est en constante augmentation. Elle devrait passer à 425 000 en 2030 (600 000 selon une hypothèse haute), en raison d'un fort taux de croissance naturelle (excédent des naissances sur les décès) et sous l'effet d'une immigration importante (souvent clandestine) venant des pays limitrophes (Brésil, Guyana, Haïti, Suriname...). Celle-ci est motivée par l'or, un système de santé avancé, des écoles performantes par rapport à leurs pays d'origine, un État-providence généreux (RMI et allocations familiales notamment), ainsi que des salaires plus attractifs.

Populations actuelles
Le nombre exact d'habitants n'est pas connu, en raison notamment de la présence de milliers de clandestins, pour la plupart employés à la recherche de l'or. L'Insee estime la population à 230 000[1], venant de 80 pays, avec aujourd'hui une quarantaine de nationalités, dont :

La population étrangère en situation irrégulière (clandestins) est estimée entre 40 000 et 60 000 personnes, en plus des 230 000 habitants répertoriés.

Au 7 août 2006, selon Survival, « dans la partie amazonienne du département français de la Guyane vivent aujourd'hui quelque dix mille Amérindiens dont les droits à la propriété collective de leurs terres, sur lesquelles ils étaient autrefois souverains, ne sont toujours pas reconnus ».

Le taux de chômage officiel oscille autour de 29,5 %.

Parmi les agriculteurs, on compte des H'mongs qui cultivent entre autres les fruits, le manioc et font du maraîchage.

Langues

La langue officielle de la Guyane est le français. Mais de nombreuses autres langues locales existent. Ainsi, les langues régionales officielles sont le créole guyanais, 6 langues amérindiennes (arawak, palikur, kali'na, wayana, wayampi, émerillon), 4 dialectes noirs marrons (saramaca, paramaca, boni, djuka), ainsi que le hmong. Enfin, les autres communautés formant une partie non négligeable de la population parlent quotidiennement le portugais, le chinois, le créole haïtien, l'espagnol, l'anglais, etc. Les dialectes noirs marrons, parlés par les Surinamais et les Busi-Nengue dans leur ensemble, sont regroupés sous le nom de « sranan tongo » (la langue du Suriname) ou de « taki taki » (de l'anglais « talk talk »), mais ce dernier terme peut avoir une connotation péjorative.

 

Forces armées en Guyane

  • 3e Régiment Etranger d'Infanterie (3e REI) de Kourou (Légion étrangère)
  • 9e Régiment d’Infanterie de Marine (9e RIMa) de Cayenne
  • Les gendarmes divisés en Gendarmes départementaux, répartis dans les 16 brigades que compte le département (Cayenne, Remire-Montjoly, Cacao, Régina, St Georges, Camopi, Macouria, Kourou, Sinamary, Iracoubo, Mana, St Laurent du Maroni, Apatou, Grand-Santi, Papaïchton et Maripassoula) et en gendarmes mobiles en séjour de 3 mois.
  • Le 3° RSMA (régiment du service militaire adapté) de Cayenne
  • Le 9° GSMA (groupement du service militaire adapté) de St Jean du Maroni

On note également des détachements d'autres corps d'armée :

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